Source : Le Devoir
En préface du collectif 11 brefs essais queers, Anne Archet écrit ceci : « si nous avons individuellement et collectivement un avenir, cet avenir ne peut qu’être queer ».
Selon l’écrivaine, l’effort collectif pour abolir l’hétérosexualité comme norme et comme système oppressif profiterait à tous, puisque la rigidité des rôles de genre et des moeurs sexuelles aliène et opprime, à des niveaux divers, chacun et chacune d’entre nous, et participe à un plus large système d’oppression duquel émergent la crise climatique en plus de profondes inégalités sociales et économiques.
Elle ajoute : « Machines de destruction, les multiples systèmes de domination hiérarchiques tels que le patriarcat, le capitalisme et l’impérialisme dépendent de notre obéissance et de notre adhésion aux strictes normes et identités sociales qu’on nous impose. Être queer, c’est être le sable dans l’engrenage dans ces machines de mort. C’est être une lueur de vie dans un monde qui autrement serait d’une obscurité désespérante. »
Ce manifeste pour un monde queer vibre dans chaque phrase, chaque mot, chaque choix narratif adopté dans le collectif dirigé par Marie-Ève Kingsley, dont chacun des onze textes témoigne d’une facette différente de l’identité queer, et célèbre la pluralité, la multiplicité, l’hétérogénéité de l’aventure humaine.
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Lorsqu’elle s’est vu confier la direction de ces 11 brefs essais queers, Marie-Ève Kingsley, qui s’identifie comme non-binaire, s’est entourée d’artistes – très ou peu connus – de la communauté, pour qu’ils témoignent de leur vécu, de leur expérience physique, sensuelle et psychique du monde.
« La
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