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Le récit
Rebecca a toujours su qu’elle était une enfant adoptée. Virginie, une infirmière québécoise, était mariée à Adunya, un chirurgien éthiopien, quand la maîtresse de celui-ci a accouché de la petite fille. Virginie l’a adoptée. Lorsque Rebecca s’est retrouvée complètement orpheline, il y a une dizaine d’années, elle a décidé de creuser ses origines. Et les secrets qu’elle déterre sont bouleversants…
Au fil de sa quête, Rebecca se rend compte que les liens du sang ne sont pas nécessairement ceux qui nous définissent. Sa réflexion, nuancée et juste, s’inspire des lectures et des documentaires sur les liens familiaux qu’elle a consultés pour nourrir son récit.
Dès le début du livre, l’autrice parle de ses parents avec une grande bienveillance. La façon dont elle évoque à la fois la bonté et le petit côté rebelle de sa mère est attendrissant. Impossible de ne pas reconnaître l’abnégation d’une mère qui a accueilli comme sienne une bambine née de l’infidélité de son mari. Pour ce qui est de son père — qui est décédé quand Rebecca avait deux ans —, elle relate avec beaucoup d’admiration des souvenirs, qui ne sont pas les siens, le décrivant comme une personne hors du commun, avec un talent médical exceptionnel, mais souvent loin de sa famille.
S’il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher à ce livre, c’est d’être prévisible. L’enquête de Rebecca Makonnen sur ses origines est tout sauf linéaire ! Au fil du récit empreint d’une certaine pudeur, les lecteurs iront de rebondissement en rebondissement, comme Rebecca. Même la fin est un revirement en soi ; il subsiste des questions, que l’autrice a préféré laisser sans réponse, histoire de clore pour l’heure une quête qui l’aura menée bien loin.