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8 livres à dévorer dans le hamac, en camping ou à la plage 

 

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Voici huit suggestions de lectures à faire pendant la période estivale.

Photo : getty images/istockphoto / Beli_photos

Charles Rioux

Les journées longues et chaudes de l’été sont idéales pour se plonger dans un livre. Encore faut-il savoir lequel choisir. Les chroniqueurs et chroniqueuses littéraires de l’émission Il restera toujours de la culture nous font 10 suggestions de lectures estivales incontournables.

Nuit, néon, de Joyce Carol Oates (suggestion d’Elsa Pépin) 

La romancière américaine Joyce Carol Oates, plusieurs fois finaliste pour le prix Pulitzer et le de littérature, a fait paraître en février le recueil de nouvelles Nuit, néon, coup de cœur de l’autrice, journaliste et animatrice culturelle Elsa Pépin. 

C’est un recueil de neuf nouvelles grinçantes, des sortes de suspenses psychologiques en forme de huis clos sur l’Amérique profonde, qui font état de nos névroses, mais aussi qui dissèquent des situations d’abus, d’agressions, de rapports de pouvoir, d’intimidation et de violences faites aux femmes, explique-t-elle. 

La suggestion d’Elsa Pépin est plutôt éloignée de la légèreté normalement associée aux lectures estivales, mais pour elle, cette période est idéale pour plonger dans des sujets plus sombres. Parce que j’ai le temps, et peut-être parce qu’avec le soleil et la lumière, il est plus facile de voyager dans nos ténèbres, résume-t-elle.

Solak, de Caroline Hinault (suggestion d’Elsa Pépin) 

Deuxième coup de cœur sur la liste d’Elsa Pépin : Solak, premier roman de la critique littéraire et romancière française Caroline Hinault, qui a remporté le Prix littéraire Québec- l’an dernier. 

Ce huis clos psychologique met en scène trois hommes qui habitent sur la presqu’île de Solak, au nord du cercle arctique. La promiscuité va créer une tension de plus en plus forte et il y a un dénouement inattendu qui est vraiment magistral. C’est puissant, hypnotique, explique Elsa Pépin. 

La sainte paix, d’André Marois (suggestion d’Audrey Martel) 

En tant que copropriétaire de la librairie L’Exèdre, à Trois-Rivières, Audrey Martel a l’habitude de voir entrer des clients et clientes dans son établissement en quête d’un bon roman policier, parfait pour les week-ends passés au bord de la piscine. 

C’est dans cet esprit qu’elle recommande La sainte paix, d’André Marois, écrivain québécois d’origine française déjà connu pour ses romans jeunesse. Son dernier roman pour adulte, publié le 14 juin, suit l’histoire de Jacqueline, qui coule des jours paisibles au bord de la rivière Mastigouche, dans Lanaudière. Lorsqu’elle apprend que sa voisine d’en face se prépare à vendre sa propriété, elle fera tout en son possible pour éviter de se retrouver avec des voisins bruyants et pour continuer d’avoir la sainte paix, quitte à devenir une meurtrière redoutable. 

C’est vraiment drôle et bien écrit. L’intrigue est maîtrisée et surprenante. C’est un excellent thriller, qui donne envie d’aller sur les bords de la rivière Mastigouche, résume Audrey Martel. 

Le plein d’ordinaire, d’Étienne Tremblay (suggestion d’Audrey Martel) 

La deuxième suggestion de la libraire est Le plein d’ordinaire, premier roman du jeune auteur Étienne Tremblay dont l’intrigue se situe à Boucherville. On y suit un adolescent qui travaille dans une station Petro- et qui fantasme sur une belle caissière, plus âgée que lui.

Le plongeur [de Stéphane Larue], avec plus de cannabis et plus de slush.”,”text”:”Ça va vous rappeler votre première job d’été. C’est intelligent, drôle, parfois décourageant et toujours incisif, explique Audrey Martel. Ça m’a évoqué le souffle du roman Le plongeur [de Stéphane Larue], avec plus de cannabis et plus de slush.”}}”>Ça va vous rappeler votre première job d’été. C’est intelligent, drôle, parfois décourageant et toujours incisif, explique Audrey Martel. Ça m’a évoqué le souffle du roman Le plongeur [de Stéphane Larue], avec plus de cannabis et plus de slush.

Le soleil des Scorta, de Gaudé (suggestion de Jérémy Laniel) 

Jérémy Laniel, journaliste de Radio-Canada à , a plongé dans ses souvenirs pour nous parler d’un livre incontournable de sa bibliothèque, qu’il recommande à tout le monde depuis des années. Il s’agit du roman Le soleil des Scorta, de l’écrivain français Laurent Gaudé, prix 2004. 

Le livre retrace l’histoire de la lignée des Scorta, descendance d’un brigand de bas étage qui a eu un enfant non désiré avec celle qu’il pensait être la femme de ses rêves, à Montepuccio, dans les Pouilles, dans le sud de l’Italie. Le rejeton, qui est l’objet de l’opprobre du village, deviendra un homme plus honnête que son père, et qui donnera naissance à quatre enfants qui sont au cœur du roman. 

On va se promener, rêver d’Amérique et même aller jusqu’à Ellis Island avec cette fratrie-là. C’est un roman magnifique et extrêmement sensoriel. Dès les premières pages, on est en Italie, il fait chaud, explique Jérémy Laniel. J’ai lu ça il y a une dizaine d’années et je me rappelle encore une scène de banquet qui m’a donné l’eau à la bouche.

La note américaine, de David Grant (suggestion de Jérémy Laniel) 

Jérémy Laniel suggère aussi l’essai La note américaine, de David Grann, qui a inspiré le dernier film de Martin Scorsese, Killers of the Flower Moon, présenté à Cannes le mois dernier. 

L’ouvrage, qui se penche sur des faits réels, décrit la façon dont des Américains ont volé et assassiné les membres d’un peuple autochtone, les Osages, sur les terres desquels du pétrole a été trouvé pendant les années 1920. 

minutes, on doit se rappeler que tout cela est vrai et on veut crier tellement ça n’a pas de sens […] C’est aussi la première grande enquête du FBI, sous la gouverne de J. Edgar Hoover.”,”text”:”Ça se lit comme un très bon roman policier, et toutes les 15minutes, on doit se rappeler que tout cela est vrai et on veut crier tellement ça n’a pas de sens […] C’est aussi la première grande enquête du FBI, sous la gouverne de J. Edgar Hoover.”}}”>Ça se lit comme un très bon roman policier, et toutes les 15 minutes, on doit se rappeler que tout cela est vrai et on veut crier tellement ça n’a pas de sens […] C’est aussi la première grande enquête du FBI, sous la gouverne de J. Edgar Hoover. 

La fractale Baudelaire, de Lisa Robertson (suggestion d’) 

Premier roman de la poète canadienne Lisa Robertson, le récit de La fractale Baudelaire commence dans une chambre d’hôtel à Vancouver, alors que la narratrice Hazel Brown se réveille avec la certitude d’avoir écrit l’œuvre de Charles Baudelaire.

1980, dans des chambres de bonne, et qu’elle passait ses journées à lire, à réfléchir et à embrasser des garçons”,”text”:”À partir de là, elle retourne dans ses souvenirs, quand elle vivait à dans les années1980, dans des chambres de bonne, et qu’elle passait ses journées à lire, à réfléchir et à embrasser des garçons”}}”>À partir de là, elle retourne dans ses souvenirs, quand elle vivait à Paris dans les années 1980, dans des chambres de bonne, et qu’elle passait ses journées à lire, à réfléchir et à embrasser des garçons, résume la poète Hélène Dorion. 

C’est un texte foisonnant qui nous emporte dans un souffle d’écriture intense, mais également bien maîtrisé. 

Une carte postale de l’océan, de Stéfani Meunier (suggestion de ) 

Claudia Larochelle suggère de son côté l’un de ses coups de cœur de l’année, le sixième roman de Stéfani Meunier, une écrivaine québécoise dont on parle trop peu, selon elle. 

Dans Une carte postale de l’océan, la narratrice trouve une photo de son père, aujourd’hui décédé, en compagnie de personnes dont il semble très proche et qui sont toutes habillées de façon élégante. Cette photo marquera la naissance d’une obsession.  

Elle va remonter le fil du temps et mener sa petite enquête en commençant par parler à sa mère, résume Claudia Larochelle. Et elle va comprendre qu’on ne connaît jamais totalement nos parents; on a toujours accès qu’à une partie de leur histoire, celle qu’on a vécue avec eux.

Le roman aborde en filigrane des problèmes contemporains, comme l’obstination par rapport aux rêves déchus, les petits échecs, l’insatisfaction du quotidien ou encore la fatigue ordinaire. 

On cherche des complices chez les auteurs et autrices qu’on aime lire, et je retrouve cette complice-là chez Stéfani Meunier, explique Claudia Larochelle. Crise du milieu de vie ou crise de la quarantaine, il y a dans ce livre une espèce de prise de conscience qui se dépose en nous. 

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