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Pour Philippe Besson, «tous les féminicides commencent par une gifle»

Source : Le Devoir

Le 11 janvier, le député français Adrien Quatennens reprenait du service par la porte arrière de l’Assemblée nationale après quatre mois d’exclusion du parti de Jean-Luc Mélenchon, La insoumise, en raison d’une condamnation pour violence conjugale. L’homme politique, qui a reconnu avoir giflé sa femme lors d’une dispute en lien avec leurs procédures de divorce, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, une peine que son parti semble juger amplement suffisante.

L’affaire, qui cause à juste raison un tollé dans l’Hexagone, en dit long sur le machisme et le sexisme systémique en vigueur en France, selon l’écrivain , qui a pris conscience de l’ampleur du déni collectif lors de l’écriture de son dernier roman, Ceci n’est pas un fait divers, qui a pour trame de fond un féminicide.

« Je me suis beaucoup documenté avant de commencer à écrire, et je retiens surtout cette phrase, qui revenait souvent au cours de mes lectures : “tous les féminicides commencent par une gifle”, raconte l’auteur, rencontré lors d’un séjour à . Ce n’est pas anodin si les violences conjugales passent souvent sous le radar. On a tendance à ignorer ou à passer outre les signaux faibles, on se tient à l’écart d’un conflit qu’on juge de l’ordre de l’intime. On a aussi longtemps fonctionné selon la logique du crime passionnel, cette idée insoutenable selon laquelle un homme pouvait tuer une femme par amour, et qui correspond à une forme de construction qu’on a intégrée. Un féminicide n’est pas un fait divers,

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