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«L’État face à la crise environnementale»: une révolution de jeunes femmes

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« Si l’État peut arrêter les activités économiques en réponse à une pandémie mondiale, pourquoi ne pourrait-il pas contrer une menace planétaire bien plus grande encore ? » C’est la question grave, pressante, un peu insidieuse que pose Maya Jegen, politologue de l’UQAM, dans son livre L’État face à la crise environnementale. Pour elle, « l’État joue déjà un rôle clé » pour éviter la catastrophe. « Mais, précise-t-elle, le temps est compté. »

Diplômée de l’Université de Genève, spécialiste des politiques énergétiques et environnementales, Maya Jegen est convaincue, comme l’immense majorité des écologistes, que la planète est entrée dans l’ère anthropocène (du grec anthropos, « être humain », et kainos, « nouveau », suffixe qualifiant une époque géologique). Elle rappelle ainsi qu’à la grandeur du globe, « les activités humaines perturbent les écosystèmes et le climat ».

S’appuyant sur les travaux du Néerlandais Paul J. Crutzen (1933-2021), ce météorologue, chimiste de l’atmosphère et Nobel de chimie en 1995, la politologue fixe le début de l’anthropocène dans la dernière moitié du XVIIIe siècle, au moment où l’analyse des bulles d’air enfermées dans la glace montre que le dioxyde de carbone et le méthane augmentent dans l’atmosphère. Ce changement coïncide dans le temps avec l’invention de la machine à vapeur en .

Le progrès technique marque la révolution industrielle, qui, souligne la politologue, a fini par accélérer de beaucoup les croissances économique et démographique à l’échelle planétaire. Cette dernière, note-t-elle, « a triplé de 1945 à 2010, passant de 2,3 milliards à 6,9 milliards » d’habitants. Les décroissances économique et démographique apparaissent pour beaucoup d’observateurs comme des nécessités

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