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«Sidonie Gabrielle Colette», Emmanuelle Lambert

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Alors qu’on souligne le 150e anniversaire sa naissance, il faut se rappeler à quel point Colette, l’une des plus grandes stylistes du XXe siècle en langue française, était d’une liberté folle. « Femme et créatrice, saltimbanque et journaliste, initiée et initiatrice, épouse et bisexuelle, croqueuse d’hommes et rangée, mère, jouisseuse et libre », écrit l’essayiste et romancière Emmanuelle Lambert (Giono, furioso, Femina 2019) dans Sidonie Gabrielle Colette, beau et portrait littéraire qu’elle consacre à l’ du Blé en herbe, la toute première femme en à recevoir des funérailles nationales. De son enfance auprès de sa mère dévoratrice et adorée, Sido, en passant par ses débuts littéraires guidés par son premier , (« précurseur de l’industrialisation littéraire »), jusqu’à sa canonisation, c’est « l’histoire d’une émancipation féminine par la sexualité et par la littérature » qui y est racontée. Un livre lucide, éclairé, qui retourne toutes les pierres et n’épargne aucune des contradictions de Colette. Elle qui pouvait écrire : « Moi, c’est mon corps qui pense. »

Sidonie Gabrielle Colette

★★★ 1/2

Emmanuelle Lambert, Gallimard, , 2022, 216 pages

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