Géant aux poings serrés originaire des « Prairies canadiennes », Neil a soif et a parfois l’alcool mauvais. Avec Judith, une fille rencontrée en Australie, il échoue dans un village de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, puisque « le vent sème les graines quand la terre les appelle ». Trente ans plus tard, devenu agriculteur et ostéopathe, il vit toujours aux antipodes avec Judith, leur fille, Alyssia, et leur petit-fils adolescent, accueillant patients mal en point et brebis égarées — comme Leslie, toujours parmi eux après 15 ans. Après un premier titre en 2016, 117 Nord (Boréal), dans lequel elle explorait les paysages de l’exil entre Montréal et l’Abitibi, Virginie Blanchette-Doucet nous revient avec Les champs penchés, un deuxième roman à la narration impressionniste et floue. Une sorte de drapé qui recouvre autant l’écriture dissipée que la minceur de drames familiaux auxquels on a beaucoup de mal à s’intéresser. Des pages peu incarnées, émaillées de saillies vagues sur la parentalité toxique.
Les champs penchés
★★ 1/2
Virginie Blanchette-Doucet, Boréal, Montréal, 2023, 312 pages
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