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«Obscuritas»: au-delà des évidences

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C’est probablement en fréquentant et Mikael Blomkvist qu’il a peaufiné l’art des intrigues tordues, mais David Lagercrantz savait déjà depuis longtemps — en fait depuis Indécence manifeste publié en 2016 chez Actes Sud — dessiner des personnages complexes. La nouvelle série qu’il amorce ici, maintenant qu’il a laissé Millenium à quelqu’un d’autre, met en scène un nouveau duo dans une affaire très compliquée. Et, disons-le tout de suite, le tandem composé de Micaela Vargas et de Hans Rekke risque de tenir la route pendant longtemps.

Vargas travaille au Bureau des enquêtes criminelles de la police de et c’est lors d’une investigation sur l’assassinat d’un arbitre de foot qu’elle rencontre Rekke, un scientifique brillant agissant comme conseiller dans cette affaire. On constate rapidement que des atomes crochus lient ces deux personnages ; encore plus quand ils sont tous deux, pour des raisons similaires, rejetés par leur milieu respectif. C’est que ni Vargas ni Rekke n’arrivent à se contenter des évidences et des consensus et, surtout, qu’ils ne savent pas mentir. Elle sera assignée à une autre enquête et lui deviendra peu à peu une sorte de Tryphon Tournesol sur l’acide, l’alcool et tous les opiacés qu’il réussira à trouver.

Ce sont deux personnages fascinants. Immigrée chilienne, Vargas a connu le régime de Pinochet, qui a réussi à briser son père et à faire de son frère révolté un trafiquant des quartiers louches de Stockholm. Rekke, lui, vient d’une grande famille richissime : avant de devenir un scientifique « aux idées innovantes »

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