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«La fin du néolibéralisme»: après le néolibéralisme, l’aube du monde

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« Dans les dernières années, la pleine réalité du réchauffement climatique et ses effets catastrophiques » devient « la charge la plus puissante qu’on puisse trouver contre l’idéologie néolibérale », soutient Claude Vaillancourt, essayiste et militant québécois altermondialiste, dans La fin du néolibéralisme. Il y jette un « regard sur un virage discret » et sur l’idée de la désuétude de la guerre, surtout celle que subit l’.

Très lucide, l’auteur explique : « La Grande Récession de 2007-2008, le réchauffement climatique et la COVID-19 ont modifié en profondeur notre . Mais le virage effectué depuis est plus discret. » Ce dernier se caractérise, entre autres, par « le partage du pouvoir entre le centre droit et le centre gauche » et par « la recherche du consensus ». Il s’agit d’« une ère de confusion » avec, précise Vaillancourt, « des gouvernements qui détachent clairement la parole des actes ».

Une des critiques les plus virulentes du néolibéralisme provient, souligne l’essayiste, de celui qui en était, hier encore, l’un des plus ardents défenseurs : l’économiste allemand Klaus Schwab, président fondateur en 1971 d’un symposium européen, devenu en 1987 le Forum économique mondial de Davos, en . Avec un collègue, il a publié, en 2020, COVID-19 : The Great Reset (en français, COVID-19, La grande réinitialisation), qui rejette l’« hypermondialisation ».

Le virage discret provoqué par l’agonie du néolibéralisme s’exprime par la domination de la langue anglaise autour du globe. Vaillancourt note, avec raison, que « l’arme culturelle dépasse aujourd’hui de loin en efficacité la force militaire ». Il s’appuie sur l’économiste américain James K. Galbraith, né en 1952, pour qui

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