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Dans «La cordonnière», les émotions avant tout

Source : Le Devoir

Victoire Du Sault, la première cordonnière de l’histoire du Québec, était une pionnière, une visionnaire, un symbole de créativité, de persévérance et de justice. Sa détermination à apprendre et à exercer un métier jusqu’alors réservé aux hommes la mènera d’une simple cordonnerie régionale à la manufacture et à l’exportation de souliers, partout à travers la planète ; une entreprise à l’origine de la fortune de la famille Dufresne, mieux connue pour le château qui porte son nom, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Ce parcours professionnel inspirant est toutefois relégué au second plan dans le film La cordonnière, adapté de la série de romans du même nom de Pauline Gill, qui retrace la destinée singulière de cette femme d’exception. Ici, ses triomphes en affaires servent davantage de faire-valoir aux tourments et aux passions de son coeur, les deux étant mus, dans un effet de miroir qu’on aurait voulu plus prononcé par la même volonté sans cesse niée d’exister à part entière, de donner libre cours à ses désirs, de briser les chaînes qui briment les femmes.

Le film s’ouvre sur une Victoire Du Sault âgée, guettée par la mort. Plombée par une vie de secrets, elle se confie à son fils aîné, soucieuse de ne pas laisser la vérité sur sa famille mourir avec elle, entraînant le spectateur dans un voyage auprès de ses fantômes. On la retrouve alors adolescente, ambitieuse, « tête dure », amoureuse d’un homme de vingt ans son aîné. Pour éviter le déshonneur, elle devra se résigner à épouser le fils

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