Source : Le Devoir
Le pari était risqué : transformer un court métrage culte réalisé entre amis lors d’un Kino Kabaret, c’est-à-dire avec peu de moyens financiers, mais beaucoup de créativité et d’huile de bras, en un long métrage capable de séduire les fans de la première heure et de conquérir un nouveau public. Eh bien, Édouard Tremblay, alias Eddie69 de Phylactère Cola et de Tom et ses chums, mérite plusieurs milliers de points d’expérience pour avoir réussi cet exploit.
Truffé d’amusantes références à Star Wars, à Willow (le film, pas la série !) et aux effets spéciaux en stop motion du grand Ray Harryhausen, Farador vulgarise si bien l’univers des jeux de rôle sur table que même ceux qui en ignoraient l’existence auront l’impression d’en connaître tous ses secrets. De facture modeste, ce premier long métrage en solo d’Édouard Tremblay témoigne une fois de plus de l’inventivité de son créateur, de son amour sincère pour le cinéma de genre et de sa passion décomplexée pour la culture geek.
En fait, Farador, que le coréalisateur de Feuilles mortes a écrit avec Daniel Boulanger, Marc-Antoine Rioux et Eric K. Boulianne, c’est le chaînon manquant entre la trilogie du Seigneur des anneaux, de Peter Jackson, et Monty Python. Sacré Graal !, de Terry Gilliam et Terry Jones. Mais au-delà de sa nature fantaisiste et de son esprit potache, il s’agit d’abord et avant tout d’un récit d’apprentissage rassembleur sur l’amitié bien ancré dans son époque.
À l’instar du court métrage La bataille de Farador, tourné au festival Vitesse Lumière
[...] continuer la lecture sur Le Devoir.