Quelques mois après la mort de Romain Gary en décembre 1980, Paul Pavlowitch, petit-cousin de l’écrivain, révélait dans L’homme que l’on croyait (Fayard, 1981) qu’il n’avait fait qu’incarner Émile Ajar (l’auteur de Gros-Câlin et de La vie devant soi) et que Romain Gary se cachait en réalité sous ce pseudonyme. Quarante ans plus tard, décidant d’assembler les souvenirs de ceux qu’il a aimés et qui ont depuis longtemps disparu, l’homme de quatre-vingt-un ans convoque ces immortels que sont devenus Romain Gary et l’actrice américaine Jean Seberg, sa compagne. Il les a connus, fréquentés, il les a protégés autant qu’il a été protégé par eux. Il fait alterner ces destins dans Tous immortels, un livre très personnel et de mémoire libre, dans lequel il pose un regard sans fard sur une époque tout en contrastes. Une fascinante visite privée dans les coulisses de cette supercherie littéraire de haut vol, qui l’a laissé un peu amer. « Ce qui demeure de ces enfantillages ? La vérité romanesque est indestructible. »
Tous immortels
★★★ 1/2
Paul Pavlowitch, Buchet-Chastel, Paris, 2023, 480 pages
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