C’est grâce à son Pèlerinage à Tinker Creek (Christian Bourgois, 1990, prix Pulitzer de l’essai en 1975) que plusieurs lecteurs ont découvert Annie Dillard. Un collectif de onze auteurs réunis autour de la revue Contre-jour a voulu rendre hommage à cette Américaine née en 1945 et célébrer l’acuité remarquable de son regard, elle qui a su élever ses promenades et ses « essais romancés » au rang de « véritables expéditions de l’esprit », dans la foulée d’un Henry David Thoreau. Si elle a « aiguisé l’oeil, décrassé les oreilles » de Robert Lalonde — malgré les traductions françaises qui seraient « à s’arracher l’entendement » —, pour Frédérique Bernier, elle incarne « ce que peut un corps porté par des mots qui le catapultent à l’étage de l’inouï ». Thomas Mainguy, Mélissa Grégoire et Luba Markovskaia, parmi d’autres, disent aussi toute leur admiration pour l’autrice d’Apprendre à parler à une pierre, dont l’oeuvre balance entre le témoignage terre à terre et le mysticisme des chemins de traverse.
Regard d’Annie Dillard
★★★
Contre-jour (collectif), Nota Bene, Montréal, 2023, 96 pages
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