Source : Le Devoir
Yves Beauchemin a longtemps fait des plans avant d’oser se plonger dans l’écriture d’un roman. Cette méthode, qui a servi ses grands succès, Le matou (1981) et Juliette Pomerleau (1989), n’a toutefois pas fait long feu. « Il y avait dans cette mécanique quelque chose qui, à mes yeux, offensait la littérature, raconte l’écrivain de 82 ans, joint par Le Devoir à sa résidence de Longueuil. De toute façon, même quand je créais un plan, j’étais incapable de le suivre. Pour écrire, il faut écouter ses impulsions, et suer un bon coup ! »
Son douzième roman, Une nuit de tempête, qui arrive le 26 septembre en librairie, est donc né d’une impulsion ; une image, survenue sans crier gare lorsque l’auteur se promenait dans un parc près de chez lui. « J’ai aperçu un jeune homme avançant avec peine sur les trottoirs glacés de la rue Saint-Charles, à Longueuil. Il perd pied, s’assomme et se blesse sérieusement. J’ai senti que ça devait faire partie de mon livre. »
Ce personnage, Philippe, se retrouve à l’hôpital, où il fait la rencontre du Dr Romain Bellerose. L’urgentologue, sidéré par la ressemblance de son jeune patient avec son frère décédé plusieurs années plus tôt, se prend d’affection pour lui. Autour d’eux se déploie une riche palette de personnages — une adolescente amoureuse, un voyou querelleur, une femme généreuse et adepte de chocolat, un homme à tout faire à la fois doux et terrifiant — , qui contribuent à resserrer le lien étrange qui unit les deux hommes.
À la sueur de son
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