L’auteur de La rage (1989) et de La constellation du lynx (2010), qui fait aussi aller sa plume dans Le Devoir depuis de nombreuses années comme chroniqueur, nous revient avec un 10e roman. Second volet d’une trilogie intitulée « Les amitiés du Nouveau Monde », qui raconte trois histoires d’amitié entre un grand naturaliste anglo-saxon et un Québécois.
Trois ans après Les crépuscules de la Yellowstone, qui s’intéressait au naturaliste Jean-Jacques Audubon et à son guide canadien-français, Un lac le matin donne vie à un Henry David Thoreau (1817-1862) en chair et en os. Un homme qui se trouve à un moment important de sa vie et qui se lie brièvement d’une improbable amitié avec un bûcheron et poseur de clôtures d’origine canadienne-française.
Naturaliste, poète, objecteur de conscience, abolitionniste, le célèbre écrivain américain est aussi un précurseur de l’écologisme et de la simplicité volontaire.
« Ses mots sont beaux, mais dangereux pour l’esprit », disait à son sujet l’écrivain Jim Harrison — qui ne craignait pas le danger. Proche des transcendantalistes, ami de l’essayiste et philosophe Ralph Waldo Emerson, Thoreau avait la Bhagavad-Gita comme livre de chevet.
« Sa religion, c’est la nature. Il y a en effet quelque chose dans les élans contemplatifs de Thoreau qui est de l’ordre du religieux. Il s’est déjà qualifié quelque part de panthéiste. Pour lui, dieu est partout dans le monde vivant », raconte Louis Hamelin en entrevue, à propos de ce pionnier du nature writing et de la désobéissance civile, mort à l’âge de 44 ans.
« Le séjour de Thoreau à Walden, c’est
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