Au début du XVIIIe siècle, dans un orphelinat de Venise appelé La Pietà — qui a bel et bien existé —, Ilaria Tagianotte, fille de couturier, va grandir, en compagnie d’autres jeunes filles, loin de sa famille et apprendre le violon sous l’égide du compositeur Antonio Vivaldi. Elle deviendra aussi la copiste du grand compositeur. Avec Le grand feu, son 10e livre, la romancière et musicienne baroque française Léonor de Récondo (Amours, Manifesto), conjuguant ses deux passions que sont la musique et la littérature, nous raconte au grand galop la formation d’une musicienne et la naissance de la passion amoureuse. À l’âge de 15 ans, l’âme « incandescente » et le corps en feu, Ilaria va s’embraser pour la musique de Vivaldi autant que pour un amour tragique avec Paolo, le frère d’une de ses amies. À travers ce crescendo plutôt sage, Léonor de Récondo fait de lasérénissime, « où on entend le silence et la nuit », un personnage à part entière.
Le grand feu
Léonor de Récondo, Grasset, Paris, 2023, 224 pages
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