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Qimmik, dans les plaies du Grand Nord québécois



 

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Avec Qimmik, le journaliste et romancier innu expose au grand jour la tragédie des tueries chiens de traîneaux chez les Inuit du Grand Nord québécois dans les années 1960. Un récit crève-cœur qui parle de traumatisme, mais qui met aussi de l’avant la résilience des peuples de cette région.

Entre 1960 et 1970, des policiers québécois ont décimé un à un plus d’un millier de chiens d’attelage au Nunavik. À l’époque, le gouvernement obligeait les communautés inuit à se sédentariser dans des villages. Pour y parvenir, on éliminait les canidés nordiques (ou « qimmiq » en langue inuktitut) que les Autochtones de l’Arctique considèrent comme leurs égaux.

La tuerie a profondément bouleversé le mode de vie des Inuit et a créé un fort sentiment de colère qui perdure encore aujourd’hui, souffle en entrevue Michel , ajoutant que cette politique d’acculturation a été menée il y a seulement une soixantaine d’années.

Le drame historique est la toile de fond de Qimmik, roman contemplatif au réalisme minimaliste que l’écrivain aura mis plusieurs années à construire. Les époques se chevauchent. Elles mettent en scène, d’un côté, une jeune avocate prénommée ayant à cœur la défense d’un Inuk accusé du meurtre de deux policiers de la Sûreté du , et de l’autre, Saullu et Ulaajuk, un couple d’un autre temps épris de liberté.

Dans mon , je ne prends pas parti et je ne blâme personne. Je ne cherche pas de coupable. Je montre une situation tout simplement basée sur des faits. C’est au lecteur de faire son propre cheminement.

Une citation de Michel Jean, auteur et journaliste

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