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«L’amour», François Bégaudeau

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L’amour « supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout, l’amour ne passera jamais. » et se sont rencontrés jeunes au début des années 1970. Elle sera secrétaire direction, il deviendra jardinier municipal puis paysagiste à son compte. De l’adolescence à la mort, la vie de ces gens « ordinaires » défile ainsi sous nos yeux, sans grande passion, rythmée par les émissions de variétés du samedi (, Starmania, ), les visites de leur fils installé à l’étranger, les diffusions de leur feuilleton télévisé préféré, les naissances et les maladies. « Ils s’accompagnent. Elle est sa compagne et lui son compagnon. » Le romancier français , engagé à l’extrême gauche, déroule à toute vitesse dans L’amour, sa 18e fiction, un fondu enchaîné aussi simple qu’émouvant où passent 50 années de la vie de ce couple lié par l’amour tel qu’il est vécu la plupart du temps : « Sans crise ni événement. » Comme un filtre qui donne sa couleur au temps qui passe.

L’amour

★★★ 1/2

Bégaudeau, Verticales, , 2023, 96 pages

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