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«Solène en trois actes» : Les chemins tortueux du hasard

Source : Le Devoir

écrit comme d’autres composent une symphonie. Sans avoir une idée précise ce qu’il veut raconter ou accomplir, il se laisse porter par l’enchaînement des mots et des images, avec cette impression « d’entendre l’histoire au fur et à mesure qu’elle se déroule, comme un musicien qui, en enchaînant les accords, finit par former un tout ».

peut paraître étonnant de la part d’un auteur dont les romans sont reconnus pour la maîtrise des structures et les formes éclatées — on n’a qu’à penser au format choral de L’interrogatoire de (Druide, 2016) ou aux effets champ-contrechamp du Postier Passila (Druide, 2010).

en trois actes, décrit par l’éditeur comme un « triptyque temporel aux allures de kaléidoscope », ne fait pas exception. On y suit un narrateur à travers trois périodes marquantes de sa vie — l’adolescence, la quarantaine et la maladie — dont des scènes sont présentées en alternance, s’informant et se répondant l’une l’autre jusqu’à former le portrait sensible et complexe d’un homme défini par les chemins tortueux du hasard.

L’art du roman

Le roman s’ouvre sur le troisième acte, qui met en scène un quinquagénaire aux pensées embrouillées par une anesthésie. À ses côtés, une ombre, celle d’une femme évanescente, Solène.Secoué par cette trop brève apparition, le narrateur se lance sur les traces de son souvenir, parcourant à rebours les lieux et les moments qui ont marqué son existence.

« C’est ce délire qui m’est apparu en premier, soutient Alain Beaulieu, joint par Le Devoir dans sa

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