Source : Le Devoir
L’écrivain belge Georges Simenon aurait eu 120 ans cette année. Pour marquer le coup, le grand dessinateur de bande dessinée Jacques de Loustal publie Simenon, l’Ostrogoth, dont il signe les dessins sur un scénario de Jean-Luc Fromental, José-Louis Bocquet et John Simenon, le deuxième des quatre enfants du créateur de Maigret.
Simenon, l’Ostrogoth, quel titre étrange pour baptiser cette bande dessinée, joliment colorée et relatant les débuts de la carrière de Georges Simenon. On pense immédiatement à Justin Trudeau interpellant les jeunes fêtards de l’avion de Sunwing, leur ordonnant de se comporter en bons citoyens, en pleine période de COVID. Mais le titre ici fait référence à un charmant bateau, l’Ostrogoth, qui aura fait voyager le populaire romancier et sa femme Tigy pendant plusieurs mois de 1929 à 1931. Et ce n’est pas un hasard si cette oeuvre raconte justement des segments de la vie de l’écrivain durant les Années folles, une période décisive avant la notoriété littéraire.
« J’ai commencé à lire Simenon in situ quand je préparais mon diplôme d’architecture consacré à l’espace des canaux », explique au bout du fil Jacques de Loustal depuis son atelier parisien, dans le XIXe arrondissement. « Pour trouver une ambiance, j’ai donc lu La maison du canal. Ça a été toute une révélation. Ses autres livres n’ont pas tardé à suivre. J’ai adoré les atmosphères et cette façon qu’il a de décrire les rapports entre les gens, l’humanité des personnages. »
L’exotisme de Simenon
À la fin des années 1980, Loustal se fait connaître
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