Source : Le Devoir
Robert Guédiguian, c’est Marius et Jeannette (1997), Au fil d’Ariane (2014) ou Gloria Mundi (2019). C’est le soleil de Marseille qui brille sur sa misère, un peuple debout qui se bat pour le bien commun, des familles et des amours qui font fi des conventions, des enfants d’Arménie, fiers de leurs luttes et de leurs identités, des messages tragiques ou utopiques, éminemment cinématographiques.
À bientôt 70 ans, fort de plus de quatre décennies de cinéma engagé, ce militant de gauche — il a été membre du Parti communiste français de 1968 à 1979, en plus d’appuyer plusieurs partis socialistes et écologistes au fil des ans — fait des films à son image. Mais avec Et la fête continue !, son vingt-troisième long métrage, il offre, entouré de ses indéfectibles alliés, son projet le plus personnel ; un condensé des réflexions sur l’Arménie, l’amour, le vieillissement et la politique qui ont depuis ses débuts attisé son esprit créatif.
« Je mets toujours une part de moi-même dans mon travail. Alors que, normalement, je glisse une page de mon journal intime dans mes films, ici, disons qu’il s’en trouve une bonne dizaine, s’amuse le cinéaste, joint par Le Devoir via visioconférence. Avec ce film, je réfléchis à l’engagement d’aujourd’hui. Même si chacun peut se concentrer sur ce qui le préoccupe vraiment, j’ai l’impression que c’est devenu une corvée pour les gens. J’avais envie de rappeler que le militantisme, c’est d’abord de la joie, des rencontres et des apprentissages. »
Éminemment optimiste, ce dernier long métrage raconte l’histoire de Rosa, une sexagénaire qui partage
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