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«Charleston 1974», Hélène Frédérick

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Si l’expérience d’écrire des poèmes à partir photos n’est pas neuve, la pousse à la limite en consacrant tout un recueil à la seule photographie Charleston 1974 réalisée par l’Américain (reproduite à la fin du ). La jeune fille qu’on y découvre, assise sur une chaise et, sur les genoux, le tableau d’un paysage avec rivière, a longtemps hanté la poète. Un peu dans la perspective d’un , il s’agit, « par le trou de la serrure / [d’]épuiser l’image ». Elle accentue constamment la translation entre une enfance personnelle et cette jeune fille : « rappelle-moi, Charleston, la sueur et / le parfum du qui courait / sur les trottoirs // rappelle-moi nos amis ». Est-ce l’immobilité de Charleston, est-ce sa chosification qui saute aux yeux ou qui élève à la fois cette image en icône et en signe d’inquiétude ? « Charleston / c’était avant de savoir / que le velours des flammes / en te léchant / pouvait faire mal ». Un recueil d’une grande rigueur, qui rejoint le féminin vécu et montré à la fois dans l’oeil exact de la réalité.

Charleston 1974

★★★ 1/2

Hélène Frédérick, 

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