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«Vivre. Le compte à rebours»: opération Arche de Noé

 

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Dans un futur peut-être pas si lointain, marqué par les dérèglements climatiques, la prolifération incontrôlée de l’intelligence artificielle, qui a fait bondir l’ignorance et la bêtise, l’humanité est soudainement entrée dans un « temps inversé ».

Visité dans son sommeil par « une entité intelligente agissante », Paolo, un Parisien d’une quarantaine d’années, professeur de mathématiques à l’université, sera forcé de constater, après avoir aperçu dans la rue un mystérieux signe de ralliement (« J-780 »), que son étrange vision relève davantage de la réalité que du cauchemar. 

Car, tout comme lui, d’autres individus choisis ont été contactés par des extraterrestres pour sauver l’humanité d’une extinction liée à une catastrophe naturelle imminente. Ces « Appelés », comme plusieurs centaines de millions d’hommes et de femmes, auront la possibilité de migrer sur une autre planète.

Du premier signe de ralliement jusqu’au « gong final », le narrateur de Vivre. Le compte à rebours nous raconte ces deux années préapocalyptiques. Devant cette menace et la perspective d’un exode planétaire, on imagine que l’humanité, fragile et désunie, saura offrir un front unique. Pas si vite.

Si Boualem Sansal feint de croire que notre salut pourrait venir de l’espace, comme un miracle venu d’en haut, c’est pour mieux souligner nos dissensions. Et la dystopie qu’il imagine au coeur de ce nouveau roman, son dixième, mélange de science-fiction et d’anticipation apocalyptique, met au jour les malfonctions et les fanatismes, les anciens comme les nouveaux, qui gangrènent encore et toujours l’humanité.

Joint chez lui, à Boumerdès, une ville côtière située à 45 kilomètres à l’est d’Alger, la

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