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Sa formule « Il était une fois… » est devenue célèbre. Les contes de Charles Perrault, parus à la fin du 17e siècle, font partie intégrante de notre imaginaire collectif. « À travers une certaine naïveté, il va mettre en scène des thèmes, des personnages […] qui vont dépeindre la vraie vie », constate Marie Fradette, spécialiste en littérature jeunesse.
Charles Perrault naît en 1628 d’une famille bourgeoise. Il devient avocat en 1651, mais il abandonne sa carrière pour la littérature.
La tradition des contes de fées apparaît au 17e siècle, sous Louis XIV. Charles Perrault participe à des salons bourgeois où des contes sont récités. Ces récits s’inscrivent dans une tradition orale et ne se situent donc pas dans une écriture romanesque; or ces deux écoles de pensées s’affrontent. Une polémique prend forme à l’Académie française et oppose les classiques et les modernes. « [Charles Perrault] considère que le siècle de Louis XIV est supérieur à ce qui a précédé », dit Marie Fradette.
Entre 1691 et 1694, Charles Perrault écrit ses contes en vers Grisélidis, Les souhaits ridicules et Peau d’âne, et en 1697, Histoires ou contes du temps passé. « Il n’a pas, comme on l’entend souvent, écrit ses contes pour les enfants », soutient-elle.
Il publie ses contes pour enfants en 1697 et meurt en 1703. Charles Perrault écrit « des contes merveilleux, des contes de fées qui ont été puisés dans la tradition orale ». Ils ne sont pas situés dans le temps, d’où la formule « Il était une fois… ». L’auteur met en scène des animaux et des objets qui parlent, et il montre une France moderne et celle d’un temps lointain.
Marie Fradette explique de quoi s’est inspiré Charles Perrault pour La belle au bois dormant, Le petit chaperon rouge et Barbe bleue.
Enfin, elle explique pourquoi ses contes connaissent du succès auprès des enfants au 19e siècle.