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«D’or et de jungle», Jean-Christophe Rufin

 

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Des champions de la Silicon Valley et quelques gros bonnets libertariens des biotechnologies en sont persuadés : la meilleure façon de se protéger contre le contrôle des États serait d’en posséder un. C’est ce qu’imagine l’académicien français Jean-Christophe Rufin (L’Abyssin, Rouge Brésil) dans son nouveau roman, D’or et de jungle, un thriller politique rythmé, cynique et efficace. Pour un discret commanditaire multimilliardaire en Californie, une agence de renseignement privée va tenter de prendre le contrôle de la minuscule pétro-monarchie du Brunei, coincée entre la Malaisie et l’Indonésie, en Asie du Sud-Est. Préparant leur coup d’État depuis Nice, conseillés par un vieux prof d’histoire sorti de sa retraite, sorte de docteur Folamour imbibé de Malaparte et de Trotski, ils vont tenter de mettre en pratique sa « théorie de l’ébranlement » à coups de désinformation, de hacking informatique, de sabotage et de manipulation, déclenchant, comme en physique nucléaire, une réaction en chaîne. Visionnaire ?

D’or et de jungle

★★★ 1/2

Jean-Christophe Rufin, Calmann-Lévy, , 2024, 450 pages

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