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Faut-il relire… Marcel Dubé?

Source : Le Devoir

Certains auteurs semblent immortels, d’autres sombrent dans l’oubli. Après un temps, qu’en reste-t-il ? Dans sa série mensuelle Faut-il relire… ? Le revisite un de ces écrivains avec l’aide d’admirateurs et d’observateurs attentifs. Il rêvait d’être un grand poète, aurait voulu avoir le souffle du romancier, mais c’est comme dramaturge que Marcel Dubé (1930-2016) aura laissé son empreinte. Sur scène et à la télévision, pendant les années 1950 et 1960, on ne pouvait trouver meilleur décrypteur des aspirations et des déchirements d’une société qui n’osait pas encore se qualifier de « québécoise ».

On a dit de la carrière de Marcel Dubé qu’elle était profondément liée à l’évolution de , particulièrement lors de l’inauguration de la télévision, en 1952, année où l’écrivain, déjà un habitué des dramatiques radiophoniques, allait compter parmi les premiers à être « joués » au petit écran. Avec De l’autre côté du mur, la même année, il entrait par la grande porte et inaugurait la tradition des télé-théâtres, elle qui allait s’étioler au fil des décennies.

Ce qui ne manque pas d’ironie, c’est qu’en 1973, la société d’État va inaugurer son imposante maison située alors sur le boulevard Dorchester, maintenant é-Lévesque, au coeur de ce que l’on appelait jadis le Faubourg à m’lasse, à l’ombre du pont Jacques-Cartier. Sa construction va à jamais défigurer ce quartier populaire, là où a grandi Marcel Dubé. Or, celui qui a multiplié les oeuvres à succès, avec 23 télé-théâtres et deux téléromans (La côte de sable, De 9 à 5) entre 1952 et 1972, n’était

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