Image

Souvenirs de Salon | La « piqûre d’adrénaline » de Louise Tremblay d’Essiambre

Paru en premier sur (source): journal La Presse

Louise Tremblay d’Essiambre « roule sa bosse » depuis 30 ans dans les salons du livre, ici comme à l’étranger. Elle y sera cette fois-ci pour présenter sa toute nouvelle série, Et j’ai dit non, qui explore – pour la première fois – un passé plus récent, où la pandémie sert de prétexte pour parler de la société d’aujourd’hui. Retour dans le temps avec celle qui est souvent surnommée la reine du roman historique au Québec.


Publié à 13 h 00

Quel est le moment que vous n’oublierez jamais au Salon ?

Je n’ai pas raté beaucoup de salons à Montréal depuis les 30 dernières années. En 2000, j’ai accouché le lundi et le jeudi soir, j’étais au Salon avec ma cocotte. Après ça, j’ai filé à Québec où habitaient les grand-mamans qui voulaient bien voir ce bébé tout neuf. Au salon, elle était dans ce que j’appelle le sac à bedaine, collée sur moi. Puis comme ça a été un petit bébé absolument délicieux, tranquille et sage, elle n’a pas dit un mot ! Elle a été baignée dans l’univers des livres dès ses premières journées de vie.

Quelle est votre rencontre la plus marquante ?

J’étais dans un salon à l’Île-du-Prince-Édouard et Antonine Maillet y était aussi. On était là pour des groupes de l’âge d’or qui venaient au salon le vendredi matin. Mme Maillet avait parlé et elle était restée pour m’écouter. Elle était assise devant moi. Elle n’est pas grande et elle se balançait les pieds sous sa chaise, comme une enfant à l’école. Je la regardais – elle avait au moins 82, 83 ans à l’époque – et je trouvais ça tellement charmant comme image. Quand j’ai eu fini de parler, je l’ai vue trottiner vers moi. Puis là, elle m’a tapoté la main et m’a dit : « Vous êtes une vraie, Madame. » J’ai demandé pourquoi et elle m’a répondu : « Parce que vous doutez, et il y a juste les vrais qui doutent. » C’est une phrase qui me suit, depuis, chaque fois que j’ai un blanc, un manque de vent dans les voiles. Je me dis que si je doute, c’est bon signe, c’est Mme Maillet qui l’a dit.

Qu’aimez-vous le plus des salons du livre ?

Habituellement, je ressors des salons du livre gonflée à bloc pour un bon six mois. C’est ma piqûre d’adrénaline. Les comédiens ont ce plaisir d’avoir les applaudissements après leur prestation ; aujourd’hui, c’est sûr qu’avec l’internet, on reçoit des courriels, le contact est plus direct avec le lectorat. Mais il n’en reste pas moins que moi, je suis une fille qui aime voir. Un courriel, ça me fait chaud au cœur, je l’apprécie ; mais de pouvoir voir les gens, les rencontrer en personne, c’est autre chose. Les salons du livre m’ont toujours fait cet effet d’une piqûre d’adrénaline qui me donne le goût de continuer à écrire. Je trouve ça merveilleux.

Les réponses ont été abrégées et condensées à des fins de clarté et de concision.

Louise Tremblay d’Essiambre tiendra des séances de dédicaces vendredi et samedi au Salon du livre de Montréal autour de sa nouvelle série Et j’ai dit non, dont le deuxième tome – Jasmin – vient tout juste de paraître (Saint-Jean).



Consultez l’horaire de ses activités au salon

[...] continuer la lecture sur La Presse.

Palmarès des livres au Québec