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Critique de Bad Cree | Dans les eaux troubles du deuil

Paru en premier sur (source): journal La Presse

La page couverture donne le ton : un corbeau qui semble sortir d’un rêve (ou plutôt, d’un cauchemar) tient en son bec un amas de chair dégoulinant.


Publié à 9 h 30

L’univers onirique de Bad Cree – un premier roman pour l’écrivaine crie Jessica Johns – est dangereusement réel. Si réel, en fait, que Mackenzie, personnage principal de ce récit flirtant avec l’horreur, pourrait y laisser sa peau. Littéralement.

Originaire d’une communauté crie des Prairies, Mackenzie a fui pour se réfugier à Vancouver. Elle porte un passé douloureux qui la hante, isolée de sa famille et de sa communauté. Morte un an plus tôt, sa sœur Sabrina hante ses rêves. Une Sabrina de glace sortie d’un film d’épouvante, la bouche figée en un O d’où sort un cri sans fin. Des cauchemars terrifiants, qui franchissent les frontières du réel. Pour savoir à quoi tout cela rime, elle doit retourner dans sa terre natale et affronter ses peurs… mais surtout, elle-même.

Abordant de façon glauque et sanguinolente (cœurs sensibles, prenez garde !) les thèmes du deuil et de la solitude, Bad Cree est un suspense surnaturel fort efficace, mais aussi une ode empreinte de tendresse à la sororité et aux liens familiaux, sources de guérison.

Bad Cree

Bad Cree

Jessica Johns (traduit par Éric Fontaine)

Alto

254 pages

7,5/10

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Dans cet article

Jessica Johns (traduit par Éric Fontaine) Bad Cree

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