Image

Alexandrie, ville ouverte

Le Devoir Lire

Vingt ans après L’immeuble Yacoubian (Actes Sud, 2006), son premier roman traduit en français, vaste portrait société à travers la vie des habitants d’un immeuble décati du centre-ville du Caire, l’écrivain égyptien Alaa El Aswany, 67 ans, se tourne vers l’autre grande ville d’Égypte.

Alexandrie, fondée au bord de la Méditerranée, à l’ouest de l’embouchure du Nil, par Alexandre le Grand en 331 avant notre ère, est une ville de cultures, de mer et de . Une ville immortalisée notamment par Lawrence Durrell dans son célèbre Quatuor d’Alexandrie, publié à la fin des années 1950.

Alaa El Aswany, critique de l’intégrisme islamique qui aujourd’hui vit en exil aux États-Unis, écrivain héritier de Naguib Mahfouz, accouche dans Au soir d’Alexandrie, son sixième roman, d’une galerie de portraits complexes et sensibles, par lesquels différents points de vue sur la vie ou sur la politique dialoguent sans relâche.

Au cœur du roman se trouve un petit groupe d’amis qui se réunissent presque chaque soir pour discuter après la fermeture du restaurant Artinos, dans l’un des salons privés du deuxième étage. Alexandrins aux origines diverses — grecque, libanaise, italienne —, ils représentent une idée de la tolérance et d’une diversité profonde qui se conjugue désormais au passé.

Quelque chose de particulier

On y retrouve Lyda Artinos, la propriétaire du restaurant, Carlo Sabatini, le maître d’hôtel. L’avocat Abbas el-Qosi et Tony Kazzan, propriétaire d’une usine de chocolat. Le peintre Anas el-Saïrafi avec son éternel nœud papillon, pour qui les « slogans portent toujours en eux quelque chose de faux et de maléfique qui

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Palmarès des livres au Québec