Source : Le Devoir
C’est dans un petit périmètre patrimonial d’un autre temps que l’on peut encore imaginer ce que fut la grande époque d’Hochelaga-Maisonneuve. Le marché Maisonneuve et sa somptueuse fontaine bien sûr, mais aussi le bain Morgan, la maison Dufresne ou la caserne Letourneux, autant de reliques architecturales splendides du début du siècle dernier qui ont fait la fortune, mais aussi les déboires financiers, de ce quartier francophone de l’est de Montréal surnommé un temps la Pittsburgh du Canada.
Dans Hochelaga-Maisonneuve. Dérouler le passé, publié aux éditions GID, Daniel Rolland et Sylvain Champagne retracent en textes et en photographies d’archives un siècle d’histoire (de 1860 à 1960) de ce quartier débordant de récits aussi passionnants et instructifs les uns que les autres. « Je savais que le passé d’Hochelaga-Maisonneuve était d’une richesse inouïe, mais j’étais loin d’imaginer à quel point. Ça m’a fait l’effet d’une véritable révélation, comme si je découvrais l’Atlantide, une civilisation perdue », raconte au téléphone l’ancien journaliste et grand amateur de musique Daniel Rolland.
Selon lui, avec le Vieux-Montréal, c’est probablement Hochelaga-Maisonneuve qui possède le passé le plus foisonnant de la métropole, et ce, pour plusieurs raisons, surtout d’un point de vue humain. « Nommer toutes les personnalités qui ont marqué la vie de ce quartier, ce serait presque nommer le bottin des artistes », lance-t-il en riant.
Citons tout de même le grand sculpteur Armand Vaillancourt, le prolifique peintre paysagiste Marc-Aurèle Fortin, la première autrice-compositrice-interprète québécoise, la célèbre Bolduc, née en Gaspésie, mais qui a passé les dernières années de
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