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«Les mauvais jours finiront»: la foi mélancolique de l’historien

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Tout droit sorti des foires du XVIIIe siècle, gonflé par le fracas la Révolution française, le Duchesne était un personnage type qui représentait l’homme du peuple. Avec sa pipe et sa moustache, il était le prête-nom d’une « grande colère » qui, à coups de pamphlets aussi colorés qu’indignés, dénonçait les injustices et les abus.

Le Père Duchesne a eu de nombreux continuateurs, entre autres pendant la révolution de 1848 et lors de la Commune de , en 1871. Samuel Mercier le savait lorsqu’en mars 2022 il lui a prêté sa voix et ses idées en créant Des nouvelles du Père Duchesne. Une infolettre anonyme plus ou moins hebdomadaire, « destinée à un public restreint d’une douzaine de personnes », mais devenue grâce au bouche-à-oreille de moins en moins confidentielle.

Une initiative d’abord conçue, explique-t-il, pour répondre aux « guerres culturelles » de notre époque : la « cancel culture », la universitaire, le traitement des indésirables dans notre société — comme les vieux ou les migrants.

Les mauvais jours finiront reprend ainsi une vingtaine de ces textes, choisis par Samuel Mercier parmi les plus lumineux et les plus porteurs d’espoir. L’essayiste et poète (Les années de guerre, L’Hexagone, 2014), né en 1986 à Rivière-du-Loup, passé par l’Université du à et par , est marqué à gauche et ne s’en cache pas : « Seule l’histoire qui vient d’en bas est en mesure de créer le commun. »

Instruments de face à la « morosité ambiante », ces essais représentent aussi pour leur auteur un véritable « acte de foi ». Car, pour Samuel

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