La « vraie » vie
Depuis qu’Harry Bosch se fait vieux et malade, Michael Connelly s’est découvert, on le sait, un penchant pour le roman procédural (court room novel) avec son avocat à la Lincoln, le demi-frère de Bosch. Mais Renée Ballard semble maintenant prendre peu à peu la relève du vieil enquêteur. La nouvelle responsable du Département des affaires non résolues (cold cases) du LAPD est une incorruptible acharnée, au même titre que Bosch, qu’elle sollicite souvent : Connelly s’amuse ici à relier serré tout ce beau monde, alors que la fille de Bosch, Maddie, se joint à l’équipe de Ballard. Elle arrive au moment où on vient de découvrir un lien ADN avec un violeur en série qui a terrorisé la ville. Maddie s’impose aussi dans une autre enquête, en trouvant presque par hasard des éléments nouveaux dans la tristement célèbre affaire du Dahlia noir. Mais bien sûr, tout cela s’inscrit dans le tourbillon des histoires courantes : vol et recel, terrorisme intérieur, vente d’armes illégales, jeux politiques et luttes de pouvoir. La « vraie vie » quoi !
Michel Bélair
À qui sait attendre
★★★1/2
Michael Connelly, traduit par Robert Pépin, Calmann–Lévy noir, Paris, 2025, 480 pages
Noir rural
Mick Hardin est policier dans l’armée de terre américaine… ce qui ne l’empêche pas de se trouver chez lui, dans le Kentucky rural le plus profond, afin de se remettre d’une blessure subie en terre hostile. Le changement de rythme est radical… mais ça ne durera pas, puisqu’on découvre le corps de l’un de ses anciens amis, Barney
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