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Tu manges une orange. Tu es nue. | Un couple attachant et déroutant

Paru en premier sur (source): journal La Presse

Il faut avouer que l’ouvrage a été abordé avec méfiance, notamment en raison son titre peu conventionnel.


Publié à 13 h 30

Un concentré de échevelée ? Non, plutôt l’histoire touchante d’une relation gorgée de complicité, mais aussi de complexité, entre un traducteur sino-canadien et une artiste nipponne installée à .

Ensemble, ils explorent et Hong Kong, où a grandi le narrateur, puis les quartiers ïtes où sa compagne fut élevée. De retour au , ils s’interrogent sur l’avenir de leur relation au tracé poétique et chaotique, ainsi que sur leur identité.

La façon d’aborder ce couple pittoresque est remarquable, avec des lignes de dialogue (et des initiatives) parfois déroutantes, laissant transparaître le caractère décalé des protagonistes – notons au passage le parti pris d’une traduction en français québécois.

Souvent, le est ponctué d’anciennes légendes d’, racontées par le narrateur à sa douce moitié, au sujet desquelles ils cherchent à s’accorder sur leur signification profonde. Apportant un éclairage tendre sur cette relation parfois électrique, ce premier roman de l’auteur (dont la version originale anglaise s’est hissée en finale du en 2021) explore également diverses facettes et différents détails des cultures asiatiques, outrepassant les habituels clichés orientalistes ; comme le suggère ce clin d’œil glissé dans une scène se déroulant à la table d’un restaurant chinois de Toronto, où le propriétaire confesse servir « une idée occidentale de la cuisine chinoise ».

On s’amourache rapidement de ce couple aux conversations bigarrées et, tout comme ses membres, on se demande bien vers où il se dirige.

Tu manges une orange. Tu es nue.

Tu manges une orange. Tu es .

Sheung-King

L’interligne

152 pages

7,5/10

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Dans cet article

Sheung-King Tu manges une orange. Tu es nue.

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