Paru en premier sur (source): journal La Presse
Lili Boisvert manie très bien les ressorts dramatiques. Nul besoin d’être féru du genre fantasy pour se laisser happer par le dernier volet de sa trilogie Anan.
Publié à 10 h 30
On retrouve la capitaine Chaolin, de retour dans la cité d’Anan. Elle a failli à sa mission : protéger la dernière prêtresse du royaume, Drissayone, désormais aux mains de l’ennemi.
L’accueil qu’on lui réserve est plus que glacial. Que fera la capitaine maintenant que ni l’armée ni la reine n’ont de mission pour elle et qu’elle est le paria de la cité ?
Le temps presse, alors qu’Anan est menacé par l’alliance entre la traîtresse Maltéoc, personnage central du récit, la reine déchue d’Ouranie et les commodores inares. Retrouvant ses précieux complices – sa cousine Madora et le soldat Tarin, qui lui voue une fidélité inébranlable –, elle s’embarque pour une ultime mission périlleuse.
Il y a ici tous les ingrédients pour que la sauce prenne : une héroïne en quête de rédemption, qui doit affronter les démons de son passé ; une ennemie sans foi ni loi qui risque de s’emparer de la puissance de la dernière prêtresse et de ces mystérieuses pierres appartenant aux Visiteurs ; des batailles navales, des monstres marins et une kyrielle de personnages auxquels on s’attache, qui ont tous leurs quêtes, leurs rêves, leurs espoirs, leurs zones d’ombre.
La lecture est haletante, alors que les chapitres nous transportent d’un personnage et d’un lieu à l’autre, avec de multiples rebondissements et revirements, et que la description des scènes de combats est particulièrement efficace.
Anan est une trilogie bien ficelée et d’une belle complexité, qu’on verrait bien reprise au cinéma ou à la télévision, d’ailleurs.

Anan III : La guerrière
VLB éditeur
336 pages