Paru en premier sur (source): journal La Presse
Il y a des œuvres qui vous plongent dans un gouffre et vous y laissent, et d’autres qui vous tendent ensuite une main pour remonter. C’est cette dernière expérience qu’offre François Guerrette avec son plus récent recueil, qui explore les territoires râpeux de la douleur, mais aussi ceux, plus doux, de la reconstruction.
Publié le 10 mai
Livre qui témoigne d’un retour à la vie après une période de noirceur, d’un « réalignement des astres », La base et le sommet s’impose par sa prose maîtrisée qui sait aussi s’abandonner quand il le faut. Guerrette nous guide à travers les abysses avec une voix qui ne craint pas de trembler.
« Disparaître est la base, le but. Sortir de là. Comme on entre dans une caverne qui se referme. En flottant entre ma vie et moi. En parasite. En frisson », écrit-il, dans un passage qui montre bien combien sa poésie est généreuse, viscérale, parfois brutale, mais toujours ancrée dans une authenticité bouleversante.
Ses mots, clairement choisis par un orfèvre en la matière, creusent des tunnels entre les solitudes et devraient résonner chez quiconque a déjà traversé les déserts arides du désespoir. Si La base et le sommet est le premier contact de l’autrice de ces lignes avec le travail de François Guerrette, il ne sera pas le dernier. Car le poète a incontestablement de troublantes histoires à raconter et sait extraire de riches récits de ses meurtrissures.
En librairie

La base et le sommet
Poètes de brousse
150 pages