Paru en premier sur (source): journal La Presse
L’écrivain islandais Arnaldur Indridason a été un des grands noms du polar scandinave, notamment avec les enquêtes du commissaire Erlendur Sveinsson.
Publié hier à 11 h 00
Il a toutefois fait disparaître le commissaire de la circulation il y a quelques années pour se concentrer sur d’autres projets, notamment une série de romans se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, la Trilogie des ombres.
Il a finalement créé un autre personnage contemporain, l’inspecteur à la retraite Konrad, pour une nouvelle série d’enquêtes. Force est de constater que la qualité n’est plus tout à fait la même.
L’écriture du roman Les lendemains qui chantent, la sixième enquête de Konrad, n’est pas très soignée. L’intrigue est un peu confuse, il faut être très attentif pour se rappeler les liens entre les différents personnages. Ce qui n’aide pas, c’est l’existence d’une intrigue de base qui sous-tend toute la série, soit le meurtre du père de Konrad. Le lecteur qui se lance dans un des volumes de la série sans avoir lu les précédents se trouve un peu largué.
Dans Les lendemains qui chantent, Konrad s’intéresse à la disparition d’un simple teinturier, Pétur, et à la découverte d’un cadavre qui vient infirmer les conclusions d’une vieille enquête policière menée par un ancien collègue et ami.
Les recherches de Konrad le ramènent au temps de la guerre froide, quand des Islandais flirtaient avec l’Union soviétique en réaction à la présence de l’armée américaine en Islande.
On retrouve ici quelques-uns des grands intérêts d’Arnaldur Indridason : la guerre froide, l’espionnage. Mais aussi, l’importance des liens familiaux, les obligations qui en découlent. Et bien sûr, les émotions humaines : les remords, les regrets, la tristesse et, malgré tout, la tendresse.

Les lendemains qui chantent
Métailié Noir
336 pages