Paru en premier sur (source): journal La Presse
C’est le pire des cauchemars. Réaliser que sa fille de 12 ans n’est plus dans sa chambre à coucher. Une fugue ? Une échelle placée à l’extérieur de la maison, sous la fenêtre de sa chambre à coucher, suggère plutôt un enlèvement. Bonjour l’angoisse.
Publié hier à 7 h 00
L’écrivain ontarien Rick Mofina a connu une longue carrière en journalisme avant de se consacrer à l’écriture de romans policiers. La plupart de ceux-ci mettent d’ailleurs en vedette des journalistes qui enquêtent sur de sombres histoires de meurtres et de disparitions.
Dans Disparue, l’écrivain met plutôt l’accent sur les parents de la jeune fille, Karen et Ryan Lane, fous d’inquiétude, qui doivent subir les soupçons des enquêteurs. Parce que voilà, tous sont suspects, qu’il s’agisse de la famille, des voisins, des pensionnaires de la maison de transition qui vient tout juste d’ouvrir dans le quartier. Or, les parents de la jeune Maddie ne sont pas parfaits.
Le récit des premières heures, des premiers jours de la disparition, est extrêmement détaillé, angoissant. On partage la détresse, mais aussi l’indignation des parents de Maddie.
Rick Mofina parsème son récit d’indices prometteurs, mais il s’amuse à refermer les portes les unes après les autres… pour les rouvrir un peu plus tard.
Il écrit de très courts chapitres, ce qui fait en sorte qu’il est plus difficile de refermer le livre pour aller préparer le souper ou se coucher : allez, juste un autre chapitre, je veux savoir ce qui va se passer. Oh, un autre chapitre encore. Et un autre…
Et puis, l’écrivain relance l’intrigue dans une toute nouvelle direction dans la deuxième partie de l’ouvrage, un peu moins convaincante que la première, mais encore plus surprenante. Ce qui n’arrange certainement pas le problème d’insomnie du lecteur.
