Comment parler de violence conjugale avec des enfants?

L’histoire est écrite par Erika Soucy de la région de la Côte-Nord et inspirée par sa propre histoire. Le lecteur suit une mère et ses deux enfants qui entrent dans une maison d’hébergement.

Le livre de 80 pages est illustré par l’Abitibienne Geneviève Bigué, qui s’est d’abord questionnée sur l’approche qu’elle devait envisager pour ce sujet délicat.

En lisant le texte, je me suis rendu compte que oui, il est là le thème, mais c’est très très lumineux. C’est plein d’espoir. C’est sûr que j’ai eu ma petite larme à l’œil, mais ça reste qu’au final, je trouvais que c’est un texte qui est fait tout en finesse, dit-elle.

L’ouvrage sera assurément utilisé selon Mélinda Rouleau qui est intervenante auprès des femmes depuis près de 20 ans. En lisant le livre, elle a pu retrouver plusieurs ressemblances entre la situation racontée dans La maison cachette et dans la maison d’hébergement de Rouyn-Noranda.

Nous on dit que les femmes choisissent de venir en maison d’hébergement, même si ce n’est pas un choix qui est facile, les enfants, eux, subissent. On essaie de rendre ça le plus enrobant possible et vraiment juste de leur permettre de reprendre leur rôle. On le voit dans le livre, la grande sœur qui protège son petit frère, c’est exactement ça qu’on voit, souligne l’intervenante chez Alternative pour Elles.

Mélinda Rouleau ajoute aussi que la ressource aide les enfants à garder, ou reprendre, leur rôle d’enfants, et la famille à retrouver une routine.

Des fois, la mère va dire : « Nous, les enfants n’ont pas été témoins [de situations de violence conjugale], je veux que ça reste comme ça ». On va respecter la décision. Si les enfants ont été témoins, assurément qu’on va leur donner l’espace pour qu’ils puissent en parler, ventiler, précise-t-elle.

Le service SOS violence conjugale est offert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, au 1 800 363-9010.