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Mélikah Abdelmoumen : écrire pour comprendre le monde



 

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aime dire : « Je n’écris pas pour changer le , j’écris pour le comprendre. » Michel Lacombe discute cette mission avec l’écrivaine, qui dirige également la revue littéraire Lettres québécoises.

Le de Mélikah Abdelmoumen arrive au en 1968 de la Tunisie et rencontre sa mère à Chicoutimi. « Il a vraiment eu la volonté de nous élever à la québécoise au Québec », raconte l’écrivaine, dont la famille déménage à quand elle a 4 ans.

Mélikah Abdelmoumen fréquente le Collège Stanislas et le Collège Brébeuf, où elle suit des cours de création littéraire et de théâtre. À l’université, elle intègre le programme d’enseignement de la littérature. « J’ai su très tôt qu’on ne gagnait pas sa vie en étant écrivain », affirme-t-elle.

Lors de sa première année de doctorat, elle rencontre un étudiant français. « Cet homme-là est aujourd’hui mon mari », dit-elle. Elle le suit en et y habite pendant 12 ans en tout.

C’est à Lyon qu’elle découvre la pauvreté et l’exclusion sociale, en soutenant une famille de Roms qui vit dans un bidonville. « Au fond de notre tête, […] on sait que la pauvreté existe, mais on ne la voit pas dans notre vie de tous les jours », croit Mélikah Abdelmoumen.

C’est également dans cette ville française qu’elle découvre dans un club de lecture. « Je ne m’en suis jamais remise », affirme-t-elle.

Ainsi, dans son plus récent , intitulé Baldwin, Styron et , Mélikah Abdelmoumen raconte l’amitié du petit-fils d’esclave James Baldwin et du petit-fils d’esclavagiste William Styron, ainsi que la controverse qui a découlé de la publication de ce dernier sur une révolte d’esclaves noirs du 19e siècle. L’idée d’écrire ce livre est venue lorsqu’on lui a demandé de s’exprimer sur le scandale autour des œuvres SLĀV et Kanata, et qu’elle en était incapable. C’est alors qu’elle s’est souvenue de cette amitié entre Baldwin et Styron.

« La seule manière valide pour moi de réfléchir à ces enjeux est de faire ce détour par le passé, et d’essayer de parler du passé pour éclairer le présent. »

— Une citation de  Mélikah Abdelmoumen, écrivaine

En terminant, Mélikah Abdelmoumen explique pourquoi le mot « racisé » la dérange et elle fait part de ses espoirs sur le racisme et la diversité.

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