Source : Le Devoir
On est au printemps 2012. P-A, étudiant en sociologie à l’UQAM, tente encore de définir ce que sera le sujet de sa maîtrise. Puis surviennent une grève et un mouvement militant d’une ampleur insoupçonnée. Dès lors, les théories qu’il épluchait toutes les nuits depuis des mois prennent vie dans les rues. Autour de lui, les esprits s’échauffent, les discours se polarisent et les amitiés sont mises à rude épreuve.
Il y a Sophie et Véro, qui ne jurent que par l’anarchisme et l’action directe. Puis Marianne, pacifiste convaincue, qui rappelle que derrière les uniformes et les boucliers se cachent de véritables êtres humains. Et il y a Simon, son coloc au cœur brisé qui peine à s’intéresser à la colère ambiante.
Au fil des manifestations, des blocages et des soirées arrosées, P-A s’initie à l’enivrante et déchirante camaraderie de la lutte et cherche, au cœur de l’action, à trouver son chemin, à définir et à affirmer son identité et ses convictions, sa vision du futur et celle de la démocratie.
Après Les cigales, un premier roman intelligent et introspectif, Antonin Marquis poursuit son exploration du Printemps érable pour décortiquer les conflits et les dilemmes éthiques, politiques et philosophiques qui animent une génération désillusionnée mais lucide devant son rendez-vous manqué avec l’histoire.
L’écrivain replonge donc dans ce moment charnière pour en saisir les instants clés ; ceux qui ont mis fin à l’indifférence et ont fait basculer l’opinion publique ; ceux qui ont créé la colère, la peur ou le malaise ; ceux
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