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Ce qui meurt en nous, de Mathieu Bélisle : vivre avec la mort



 

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« J’ai l’impression que personne ne voulait voir, on regardait ailleurs. Avant la pandémie, personne ne se souciait [du sort des résidents et résidentes] des CHSLD », déplore Mathieu Bélisle. L’essayiste et professeur de littérature publie Ce qui meurt en nous, un , écrit essentiellement la première année de la pandémie, qui explore notre rapport à la mort et les tabous s’y rattachent.

« Il n’y a rien dans notre société qui nous permet d’envisager notre [finalité], car la mort, la vieillesse, la maladie, tout ça au fond est absolument anti-productif. Ça va dans le sens inverse de ce qui nous est demandé tous les jours; aller vite, travailler fort, produire, être efficace, etc. »

— Une citation de 
Mathieu Bélisle

À lire : Ce qui meurt en nous, Mathieu Bélisle, Leméac, 11 mai 2022

Résumé de la maison d’édition : « Nous sommes d’une race qui ne sait pas mourir », peut-on lire dans le Maria Chapdelaine de Hémon. J’ai parfois l’impression que cette phrase célèbre est moins un hommage à la résilience d’un peuple que l’expression d’un constat brutal et sans appel, qui signale une incapacité de nature métaphysique : non, en effet, nous ne savons pas mourir, et c’est là tout le problème. C’est l’étrange paradoxe de nos sociétés vieillissantes (et le est l’une des plus vieilles au , avec le et la Corée) de ne pas savoir penser la mort, de n’avoir rien à dire à son sujet, sinon sur le mode désincarné du droit.

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