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Publié à 8h00 ✓ Lien copié Laila Maalouf La Presse Q. Qu’est-ce qui caractérise le roman policier québécois, à votre avis ?
Comme pour tous les polars, la base, c’est le crime, l’enquête. Et dans le polar québécois, on touche à tous les genres : ça va du thriller au roman historique, au roman d’enquête policière, etc. Au Québec, à peu près tout le monde ou presque, parmi les grandes maisons d’édition, en publie maintenant. D’après moi, il y a deux aspects qui le caractérisent. Le premier, c’est la langue, qui introduit une note particulière. Et puis, il y a le territoire. On n’est pas dans les décors des polars suédois ou islandais, mais on a quand même des décors particuliers. D’ailleurs, chez Héliotrope, la collection [noire] a une exigence de base, c’est-à-dire qu’il faut mettre en valeur une région du Québec dans le polar en question. Alors ça donne, par exemple, le roman de Maureen Martineau qui se passe dans une zec. […] Ou bien, on a des polars qui se passent à Montréal dans des quartiers spécifiques ; les problèmes locaux sont quand même universels – les gangs de rue, ça existe partout –, mais on a nos gangs particuliers. Le régionalisme dans le polar est d’ailleurs