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Série «Les écrivains dans la guerre»: petites apocalypses

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La guerre qui fait actuellement rage aux portes de l’Europe réveille les fantômes d’autres conflits qui ont marqué la littérature. À la fois écrivains et soldats, ils ont raconté ce qu’ils ont vu, écrit leurs traumatismes et leurs désillusions. Ce sont les écrivains dans la guerre. Pour ce deuxième texte de notre série « Écrivains dans les tranchées », Le Devoir se penche sur Blaise Cendrars et Maurice Genevoix.

Connaître le baptême du feu et de la boue est une chose ; en revenir sain et sauf en est une autre. Les morts et les traumatismes — au corps autant qu’à l’âme —, la guerre les engendre sans compter.

Certains écrivains, comme Charles Péguy, Alain-Fournier, Antoine de Saint-Exupéry ou Robert Desnos, n’en sont jamais revenus. D’autres, parfois sévèrement blessés, en sont devenus de grands témoins.

Citoyen suisse né Frédéric Sauser 27 ans plus tôt, depuis peu père pour la première fois, l’auteur de Pâques à et de Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de (1912 et 1913) n’était pas obligé de s’engager volontairement pour toute la durée de la guerre dans la Légion étrangère.

Mais le 2 août 1914, suivant l’engrenage fatal amorcé par deux coups de pistolet tirés à Sarajevo, comme des millions de Français et d’Allemands, Blaise Cendrars (1887-1961) marche sur le sentier de la guerre, la fleur au fusil.

Par jeu autant que par goût du risque — et « parce que je déteste les Boches », affirmait-il —, le poète est parti faire la guerre à « un sou

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