Source : Le Devoir
Dans Arlette, le troisième long métrage de Mariloup Wolfe, une directrice de magazine de mode est approchée par le premier ministre du Québec pour rajeunir l’image de son gouvernement et prendre les rênes du ministère de la Culture. La route sera loin d’être paisible pour Arlette Saint-Amour, qui, aidée de son attaché de presse, devra mener une bataille pour la survie du livre québécois — et prouver par le fait même qu’elle ne se résume pas à l’image de jeune et sublime écervelée que souhaitent lui accoler ses collègues de l’Assemblée nationale.
Cette histoire, qui semble de prime abord un tantinet tirée par les cheveux, relève en quelque sorte d’un fait vécu. Car la scénariste du film, Marie Viens, par un curieux hasard de la vie, a elle-même chaussé pendant quelques années les souliers d’attachée de presse de Liza Frulla, ministre libérale de la Culture au début des années 1990.
« Je n’avais absolument aucune des compétences pour occuper ce poste, mais j’ai accepté. Je me suis retrouvée au coeur d’un monde en ébullition, avec la mise en place d’une première politique culturelle au Québec, la réforme de la Société de développement des entreprises culturelles et la naissance du Conseil des arts et des lettres du Québec. C’était effervescent. »
Or, ce que Marie Viens retient, surtout, de son passage à l’Assemblée nationale, c’est cette impression d’être chaque jour catapultée directement à la cour de Louis XIV. « Les rituels et le décorum sortis tout droit d’une autre époque, l’importance du paraître et de
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