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Quand elle a tourné le clip de Ma peau en juin 2020, Sarahmée voulait célébrer la couleur de ses origines. « C’était peu de temps après George Floyd. Je me suis dit : “Il faut qu’on fasse un clip, qu’on danse, qu’on montre notre joie de vivre”, parce que c’était très sombre à cette époque-là », raconte-t-elle. Deux ans plus tard, cet esprit festif colle toujours à la chanson aujourd’hui transposée en un livre jeunesse coloré.
Publié à 7h00 ✓ Lien copié Véronique Larocque La Presse
Transformer en ouvrage papier un de ses morceaux ? Sarahmée n’y avait jamais pensé. Or, lorsque la maison d’édition Kata l’a contactée avec cette idée, elle s’est empressée de dire oui.
« Je pense qu’une chanson, c’est bien. Tu peux l’écouter 1000 fois. Mais un livre, c’est un objet. Tu peux le garder, tu peux le mettre dans ta bibliothèque, tu peux le donner à quelqu’un. La portée du message et sa durée dans le temps sont tout autres. Ça devient intemporel, en fait », explique-t-elle, assise à une table de la librairie Racines, un commerce de la rue Saint-Hubert qui met en valeur les œuvres d’artistes racisés et autochtones.
Un « message universel »
« Oui ma peau fait de moi ce que je suis / Elle ne disparaît pas sous la pluie / J’la changerais pour rien au monde quoi qu’on en dise », écrit plus d’une fois Sarahmée dans Ma peau, reprenant ainsi le refrain de sa pièce parue sur l’album Irréversible en 2019.
« Cette chanson-là parle de moi, de mon enfance, […] du développement de mon estime personnelle et de l’acceptation de mon