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«Les rues de Laredo», un western prémonitoire

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Ouf. C’est probablement ce que vous vous direz en tournant la dernière page ce touffu dont les personnages surdimensionnés et les paysages impossibles ne vous quitteront plus avant longtemps. Les mots manquent pour décrire cette immense saga campée dans l’Ouest américain à la fin du XIXe siècle. Grandiose ? Homérique ?

Dans les faits, la série Lonesome Dove, dont le premier volet a remporté le Pulitzer-Fiction en 1986, se décline en deux autres gros romans et se termine ici avec Les rues de Laredo (1993), publié enfin en français dans la collection poche de Gallmeister (Totem). On peut lire le roman sans avoir à connaître ce qui s’est passé dans la première partie. Soyez prévenus toutefois ; c’est une histoire particulièrement dure qui se déroule à la frontière du Texas et du , aux confins de ce qui était encore à l’époque le bout du « civilisé ».

Le mot « civilisé » est d’ailleurs plutôt inopportun dans cet univers implacable où dominent la violence, la brutalité et la loi du plus fort. Et c’est d’ailleurs pour mettre fin à la violence que le chasseur de prime Woodrow Call se retrouve à la tête d’une petite équipe partie à la recherche d’un pilleur de train — qui prend beaucoup de plaisir à dévaliser les voyageurs les plus fortunés avant de les abattre — et, accessoirement, d’un brûleur d’hommes psychopathe. Rien de moins.

Survivre, coûte que coûte  

Le voyage sera long et particulièrement difficile. On verra d’abord se constituer l’équipe hétéroclite de Call avant qu’elle

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