Son premier roman (La chute de la maison Whyte chez le même éditeur) avait frappé par la justesse de son ton, par son intelligence et sa profonde connaissance de « l’âme américaine ». On peut dire exactement la même chose de ce roman pourtant fort différent situé dans le quartier huppé de Georgetown, à Washington. La Charity Quinn du titre est une avocate qui a fait fortune en défendant l’indéfendable avec beaucoup de succès et elle se prépare à un mariage d’amour à 52 ans… lorsque tout s’écroule. En fait, c’est un immense miroir qui s’écroule sur elle en la défigurant à jamais ; pire, on viendra même l’achever dans sa chambre d’hôpital. Les coupables possibles sont nombreux dans ce « whodunit » classique dont un des grands mérites, outre d’être imprévisible, est l’écriture souple de Katerina Autet soulignant clairement le clivage des classes à l’américaine. Bien fait.
Les deux morts de Charity Quinn
★★★
Katerina Autet, Robert Laffont « La bête noire », Paris, 2022, 268 pages
À voir en vidéo
[...] continuer la lecture sur Le Devoir.