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«Un été comme ça»: un exercice d’introspection

Source : Le Devoir

Dans une chambre sombre, dénuée de tout élément de décor, une femme gît, suspendue au-dessus du sol par des cordes qui entravent ses mouvements.

Autour d’elle, des mains s’affairent, celles d’un homme, qui nouent, croisent, serrent les ficelles dans des gestes lents et appliqués, pour créer des motifs complexes. La scène est violente, presque intolérable de prime abord. Puis, la caméra, appliquée, non intrusive, laisse deviner des éléments de douceur, de tendresse même. C’est qu’il émane du modèle un abandon total, une confiance, un profond sentiment de paix, alors qu’elle s’offre, entière, à l’expérience.

La comédienne Larissa Corriveau a suivi un entraînement intensif de Shibari — cet art japonais lié au bondage — avant de se prêter au jeu devant la caméra. Elle voulait rendre justice à l’art, outrepasser les clichés fétichistes et comprendre l’apaisement qu’il procurait à son personnage.

Un esprit de bienveillance  

Cet esprit de bienveillance, de respect et d’intelligence de l’autre plane sur l’entièreté du nouveau film de Denis Côté, Un été comme ça, dans lequel trois femmes entretenant des rapports problématiques et complexes à la sexualité sont invitées à s’isoler, pendant 26 jours, dans une maison en forêt.

Accompagnées par Octavia (Anne Ratte-Polle), chercheuse en psychiatrie, et Sami (Samir Guesmi), travailleur social, Léonie (Larissa Corriveau), Geisha (Aude Mathieu) et Eugénie (Laure Giappiconi) se dévoilent, se confrontent, se lient d’amitié, se remémorent et rêvent. Elles existent, en somme, dans leurs blessures et leurs contradictions, leurs fantasmes et leurs élans, sublimées par l’effort d’introspection qu’exigent le retrait

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