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Devant le tollé qu’a suscité sa nomination comme porte-parole du Festival international Nuits d’Afrique en mai dernier, Mélissa Lavergne a choisi de se retirer. La percussionniste et coanimatrice de Belle et bum publie ce mardi un premier roman où, en filigrane, il est question d’appropriation culturelle.
Publié à 8h15 ✓ Lien copié Alexandre Vigneault La Presse
« Honteux », « déplorable », « inacceptable », les réactions à la décision du Festival international Nuits d’Afrique de confier le rôle de porte-parole à Mélissa Lavergne ont été vives le printemps dernier. Elle a rapidement fait le choix de se retirer, pour « honorer » la colère qui s’exprimait, a-t-elle écrit, mais sans vouloir « sortir de la discussion ».
L’évènement a si profondément bouleversé la musicienne et coanimatrice de Belle et bum qu’elle est allée jusqu’à se demander si elle pouvait continuer à jouer des percussions africaines. Elle a pris le temps de se poser, de réfléchir et même de faire une formation sur la diversité pour mieux comprendre la tempête qui venait de la balayer.
Ce qui s’est passé [ce printemps], c’est parce qu’il n’y a pas d’équité. Les communautés racialisées se battent pour être reconnues, pour se voir, pour avoir un espace décisionnel, et il y a un contexte qui fait que la nuance n’est pas possible en ce moment.
Mélissa Lavergne
Ce « contexte » auquel elle fait référence, c’est l’après George Floyd, mort sous le genou d’un policier au Minnesota au printemps 2020. « C’est comme le #metoo pour les femmes, illustre-t-elle : après ça, il n’y a plus rien qui passe. »
Non, Mélissa Lavergne ne croit pas avoir été