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«La vie clandestine»: Monica Sabolo en eaux troubles

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« J’ai passé ma vie entière à tenter de dissimuler la vérité — sans savoir de quelle vérité il était question », confie Monica Sabolo quelque part dans La vie clandestine, son septième roman.

Cette vérité, enfouie au coeur du lac Léman dans un coffre dont elle a jeté la clé, persiste comme un bouquet de bulles à peine visibles entre deux vagues. Cette réprimée refait surface dans un où l’intimité de l’écrivaine, qui est née à en 1971 et a grandi à Genève, s’entremêle aux soubresauts de l’histoire politique violente de la fin du siècle dernier.

Créé en 1979 dans la foulée des « années de plomb », Action directe (AD) est un groupe terroriste d’extrêmegauche français qui a fait grand bruit à l’époque. Dans la veine de mouvements comme la Fraction armée rouge en et les Brigades rouges en , Action directe revendiquera plus de 80 attentats, braquages, mitraillages ou assassinats sur le territoire français entre 1979 et 1987.

Les membres d’AD aimaient citer cette phrase de Bertolt Brecht : « Qu’est-ce qui est le plus moral : créer une banque ou l’attaquer ? » Leur radicalisation va culminer en novembre 1986 avec l’assassinat de Georges Besse, p.-d.g. de Renault. Trois mois plus tard, quatre personnes seront arrêtées, dont Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron, les deux jeunes femmes qui ont été tenues directement responsables de ce meurtre.

En découvrant ce fait divers 30 ans plus tard, Monica Sabolo croyait tenir le sujet qui lui permettrait d’écrire « quelque chose de facile et d’efficace,

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